Le cumul des indemnités chômage et d’une activité en intérim est possible sous certaines conditions. De même qu’à la fin d’une mission d’intérim, en cas de chômage, le salarié est tout à fait en droit de prétendre aux aides de l’État.
Un intérimaire peut-il toucher le chômage ?
Un intérimaire peut effectivement toucher l’aide au retour à l’emploi (ARE) si son activité entraîne une baisse de ses revenus.
Cumuler chômage et intérim, c’est possible
En tant qu’intérimaire, vous pouvez cumuler à la fois indemnisation chômage et salaire. En effet, la stratégie de l’État consiste à favoriser le retour à l’activité professionnelle, sans qu’elle n’engendre une baisse de revenus pour le candidat. Dans ce cas, les aides allouées vont servir à compléter les revenus pour compenser le manque à gagner, dans le cas où le salaire perçu serait inférieur au précédent. On parle alors d’aide au retour à l’emploi, et non plus d'indemnité chômage.
Les contrats intérimaires sont tout à fait éligibles à cette aide. Vous pouvez donc exercer une activité salariée en intérim, tout en percevant les aides de l’État. Ceci, pour vous donner le temps de faire vos preuves et de trouver une offre d’emploi pérenne en CDI ou en CDI intérimaire. Le cumul restera possible aussi longtemps que vous serez en droit de percevoir l’ARE.
Bon à savoir :
Dans le cadre d’une démission d’un contrat intérim, le candidat n’est plus éligible à l’ARE. Il peut cependant toujours s’inscrire à Pôle emploi.
Quel impact sur les allocations ?
Comme expliqué précédemment, l’ARE vient compléter les revenus si le salaire perçu est inférieur au précédent. Cette aide de l’État permet donc aux intérimaires concernés de ne subir aucune baisse de leurs revenus.
En toute logique, si une période de chômage a précédé le début de la nouvelle mission d’intérim, l’aide sera moins conséquente que lors de l’absence d’activité salariée, puisqu’elle a pour objectif de compenser un manque à gagner.
Pour bénéficier de l’ARE, le candidat doit préciser à Pôle emploi, lors de son actualisation, le nombre d'heures en intérim effectuées le mois passé, ainsi que le salaire perçu. La déclaration doit, de plus, s’accompagner d’un document justificatif, à savoir un bulletin de salaire. Dans le cas où le document n’aurait pas encore été édité, l’agence d’intérim se doit de délivrer une attestation.
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Fin de mission intérim : quelle allocation chômage ?
À la fin d’une mission en intérim, le salarié est en droit de percevoir une indemnité de l’État. Il doit cependant remplir certaines conditions pour obtenir une allocation, calculée selon son Salaire journalier de référence (SJR).
Les conditions d’attribution
Toute activité salariée, intérimaire ou non, donne droit aux aides de l’État si elle est suivie d’une période de chômage. Pour obtenir ces indemnités, les intérimaires concernés doivent remplir les conditions suivantes à la fin de leur mission intérim :
- être inscrit à Pôle emploi ;
- se déclarer en recherche d’emploi ;
- être apte à exercer une activité professionnelle ;
- résider en France ;
- ne pas avoir démissionné de leur dernier emploi ;
- avoir cumulé le volume de jours travaillés nécessaires à l’attribution de l’ARE.
En intérim, le nombre d’heures de travail nécessaires pour bénéficier de l’ARE s’élève à 910 heures, effectuées soit au cours des 24 derniers mois, soit des 36 derniers mois dans le cas où l’intérimaire serait âgé de plus de 53 ans. Notez également que les heures de formation sont incluses dans ce volume total.
Le calcul du montant de l’allocation
Le calcul du montant de l’ARE est établi en fonction du total des salaires perçus au cours des 12 mois précédant l’inscription à Pôle emploi. Il exclut cependant les primes de précarité et les congés payés, mais prend bien en compte certains revenus, comme les primes ou les treizième mois.
Pour évaluer le montant brut de l’indemnisation, Pôle emploi se base sur les revenus les plus élevés de l’intérimaire. Deux calculs sont alors effectués :
- 57 % du salaire journalier de référence (SJR) ;
- 40,4 % du SJR + 12 euros de majoration par jour préféré.
Le résultat le plus élevé sera celui retenu pour le versement de l’ARE intérim.
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